Merlin
Il a posé dans son étrange grimoire
Toute sa vie, tout son savoir
Le magicien
Il a contemplé le fil de l’histoire
Comme on observe un train en gare
Avec tellement d’entrain
Il a rangé dans ses armoires
Ses reliques d’un autre temps
Parchemins, épées et moments de gloire
Avant que trépasse le savant
Il a changé si longtemps les louanges
Des rois de naguère, des fées, des anges
Qu’il a vieilli jusque dans l’âme
La terre l’attire tel un papillon par la flamme
Chapeau pointu et barbe blanche
Dos cabossé et corps osseux
Il a vécu tant de nuits blanches
Que son esprit réclame la paix des cieux
Merlin, a jamais tu seras
Ce si grand magicien
Dont on a compté les exploits
Et dont on dit le plus grand bien